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Moi avoir trente ans dans 10 jours
15/11/2010 00:25
Un dimanche soir, un de plus.
Je n'ai pas forcément envie de dormir. Ou le fait d'avoir un être qui dort prés de moi alors que je ne trouve pas le sommeil me désespère.
Je peux bien quitter le lit puisqu'il ne remarque pas mes absences...ce n'est pourtant pas la première fois.
Demain, c'est loin.
J'avais hâte ce matin de revoir ces têtes familières qui me sourient et me considèrent ou du moins qui font bien semblant.
Cette nuit je me rends compte que je vais retrouver des semis cerveaux qui n'arrivent pas à se remplir malgré les coups de cours qu'on leur assène.
C'est à croire que le vide tout entier les habite ...impossible, car ils semblent avoir au moins un coeur; ils pleurent, ils parlent de leurs sentiments, ils pensent que nous sommes un "groupe de parole", que cette formation est une thérapie et que nous n'en sortirons pas indemne.
Parfois, je ris intérieurement. Parfois, je crève de honte devant une telle bêtise et une telle mollesse. C'est gerbant à tout point de vue.
Heureusement il y a les stages qui me permettent de ne pas être contaminé.
Autre sentiment du moment: je me sens comme un culbuto.
Je suis extrêmement indésirable, et le fait de vouloir être autre chose-quelqu'un d'autre voire rien-que ce que je suis, n'est pas un signe de grande forme mentale...Et puis j'ai le désir de tas de choses et de rien à la fois...l'idée de créer me fait frissonner de plaisir mais je laisse passer les minutes et quand la nuit tombe, il est trop tard. Et puis il y a toujours autre chose en route donc pas de possibilité de commencer autre chose, et ces choses qui me tiennent à coeur s'entassent dans ma tête, au fond, à droite, écrasées par ces choses insignifiantes mais paradoxalement vitales que je ne veux/peux m'empêcher de faire.
Je suis fatiguée. Demain j'espère que le soleil chauffera un peu mes gros os et que les semis cerveaux seront atteints de dysphonie ( en sachant bien qu'un cerveau normalement ça ne parle pas).
Cher Père Noël, si tu pouvais m'apporter des chocolats cette année tu serais vraiment gentil...
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http://www.deezer.com/listen-1137538
12/11/2010 17:54
Au commencement, tout était bleu, lumineux et chaud.
Un tapis d'herbe grasse et humide semblait poussait sous nos pieds à chaque pas que nous faisions ensemble.
La peur put bien nous envahir parfois, la folie que créa la passion nous fit tout oublier pour trouver confiance l'un dans l'autre.
Puis le temps passe. Au lieu de regarder vers l'autre, on se regarde le nombril et on se demande pourquoi il ou elle ne nous regarde plus. Les "moi je" résonnent et agacent. Les "je t'aime" serrent les coeur au lieu de les faire exploser comme avant...
Quoique notre peau revêtisse, quoique notre tête apprenne, il y a le regard de l'autre qui nous dit sans vraiment le dire "je te connais, je t'ai déjà vu, tu es là, mais ne rêve pas, je ne te regarderai pas plus que ça"...
Je me demande encore s'il est là quand je l'ai en face de moi.
J'essaie de soutenir son regard plusieurs secondes et d'aller le plus loin possible:
Je visualise la porte, je l'ouvre, j'avance dans le couloir, le rocking chair est toujours là, et la fenêtre n'a toujours pas de vitres. Il y a des courants d'air épouvantables... j'ai du mal à avancer.
Une lumière semble jaillir de l'embrasure de la porte du grenier...impossible de m'approcher pour l'instant.
Je lutte contre l'oublie, je me bat contre l'extinction totale du feu, je me noie dans les petits riens qui m'énervent à un point que vous n'imaginerez jamais...
Je n'ai plus envie de me sentir comme je me suis sentie aujourd'hui.
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sans titre
12/11/2010 17:43
Faire des choses plus folles les unes que les autres,
Provoquer l'indécence,
Tenter de subjuguer,
Créer une confusion telle que la peur envahirait le plus froid des coeurs,
M'évaporer pour laisser respirer,
Être insupportable pour savoir si l'on va y résister,
Et pousser toujours plus loin les vices et sévices afin de tester l'attachement...
Si fatiguée, si pleine de vie, sous la plus douce des voix peut se cacher le plus horrible des monstres...
Violences envers moi-même, une minutes et me retrouve entouré de mes réflexions et réactions.
(Protection.)
Je suis sur le toit d'un gratte-ciel et j'attends. Je regarde, et je ne vois que prétention, perversité, cruauté, vanité.
(Merveilleux.)
Le poignet qui enfle de trop de stress, les yeux qui brûlent par tant de larmes,
Je m'en remets à toi ma douce nuit pour que je le retrouve enfin dans un rêve et que je me mette à l'abri dans ses bras...
Ô mon dieu que c'est mièvre mais j'en ai foutrement rien à battre! Merci.
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JF
11/11/2010 18:58
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Les mots roses
11/11/2010 18:44
Il m'a suffit qu'il se laisse aller quelques jours pour que j'entrevois son dessin sur une planche de bois.
Il m'a fallut quelques heures pour me rendre compte qu'il était plus qu'un dieu de mon fanatisme.
Il y a eu quelques minutes pour qu'il décide d'être accessible.
J'ai eu moi, quelques secondes de réflexion dans la tourmente.
Juste une fraction de seconde pour savoir qu'on avait fait la bonne rencontre.
L'un obsessionnel, l'autre hystérique, deux entités qui étincellent au moindre frottement.
Je m'applique, et m'appliquerais à mes habitudes pour que chaque jour soit différent et que mon regard accroche le sien comme au premier jour.
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